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Le Mouvement Demain soutient les luttes de territoire à Arlon !

Plusieurs luttes citoyennes traversent Arlon et sa périphérie dont les espaces forestiers et agricoles sont menacés de bétonisation, notamment sur 3 sites. Le Mouvement Demain soutient ces luttes, récentes pour certaines, plus anciennes pour d’autres, et qui utilisent différentes formes d’action mais qui se retrouvent autour d’un but commun : la préservation de la biodiversité ardennaise et le bien-être des habitants de la région.

De l’ancienne sablière. Force est de constater que les pétitions et les diverses interpellations locales sont restées lettres mortes, l’heure est donc à la résistance. Le samedi 26 octobre 2019, plusieurs citoyens belges soutenus par des riverains ardennais ont lancé l’initiative d’une « zone à défendre » (ZAD) sur l’ancienne sablière de Schoppach. Cette dernière est considérée comme un site de grand intérêt biologique (SGIB) par la Région wallonne et abrite une multitude d’espèces animales et végétales endémiques. Ce terrain constitue également la dernière zone tampon entre les habitations des riverains de Schoppach et l’autoroute. Toutefois, Idélux-Aive, un consortium de cinq intercommunales chargé de redynamiser l’économie du Luxembourg belge, et qui a récemment racheté ce terrain communal, entend y construire un projet de zoning pour PME – récemment requalifié de “zoning artisanal”. Les zadistes, qui entendent conserver le site dans son état naturel, ont déclaré occuper le terrain jusqu’à l’abandon du projet.

De l’écoquartier. Les riverains de Schoppach combattent depuis plus longtemps un projet d’écoquartier jouxtant la carrière occupée par les zadistes. Depuis 2014, les riverains sont amers et sceptiques face à ce projet d’écoquartier qui risque ironiquement d’annihiler l’aspect semi-campagnard des environs puisqu’il implique la construction de plus de 200 logements. Les travaux ont été entamés au début de l’année 2019 et les riverains dénoncent le déroulement de ceux-ci (risques d’inondation, risques d’éboulement suite à l’arrachage de grands arbres, etc.). Encore hier, ce paysage recouvert de verdure laisse place, aujourd’hui, à un sol nu et recouvert de pelleteuses.

De la briqueterie. Enfin, le déménagement d’une fabrique de briques implique la réurbanisation d’un troisième site en nouveau quartier, situé non loin des deux premiers sites évoqués. Un tiers de la zone, qui comprend également un SGIB, serait reconvertie en zone naturelle et protégée par des garanties (contrairement aux autres projets). Mais comment croire que l’artificialisation de deux tiers des sols et le morcellement du paysage ne va pas faciliter la future bétonisation du tiers restant ?

Le combat des Arlonais n’est pas nouveau car la bétonisation est en marche depuis plus de 40 ans et que les travaux ne s’achèveront pas avant une décennie. Car c’est dans le contexte du développement économique du Grand-Duché du Luxembourg que sont favorisés les emplois transfrontaliers. Couplé à un prix de l’immobilier peu élevé comparé au Grand-Duché, mais comparable à celui de Bruxelles, ceci génère une pression immobilière (haut de gamme) et l’apparition de projets prétendument “eco-friendly” (par exemple, à moins de 5km de la sablière, au Bois d’Arlon, avec le projet terrain de golf à ambition de rayonnement international). Au total, en compilant ces différents projets, les riverains ne dénombrent pas moins de 500 nouvelles places de parking prévues pour Schoppach. D’autant plus que les voiries sont insuffisantes pour absorber autant de passages, il serait naïf de penser que cela ne génèrera pas l’aménagement de nouvelles routes ; alors qu’aucun schéma de développement communal, ni de nouveau plan de mobilité, n’existe à ce jour.

Côté politique, le Mouvement Demain rappelle que si aujourd’hui, la section locale d’Ecolo est opposée est au projet de zoning, elle fut impliqué dans la vente du terrain à Idélux. Le Mouvement Demain interpelle le PS “écosocialiste” et Ecolo au pouvoir à la Région wallonne : laisseront-ils des sites de grand intérêt biologique être détruits ? Nous les invitons à peser depuis l’échelon régional sur ce dossier pour préserver la nature et un cadre de vie agréable pour les Arlonais.

Tous ces projets ne promettent pas des jours heureux aux tritons crêtés, aux hirondelles de rivage ou encore à des espèces rares de papillons qui habitent la région. Alors que les insectes connaissent un effondrement massif de 75% en Europe depuis 30 ans, et que l’urbanisation et la déforestation en sont entre autres les causes principales. De Schoppach à Bierset, des élus locaux sont étroitement impliqués dans le fait de favoriser de telles aberrations. C’est pourquoi, il est plus que temps de considérer l’urgence écologique comme une priorité. Le Mouvement Demain soutiendra tous les combats citoyens s’opposant à l’artificialisation des sols, à l’accaparement des terres à des fins privées et à l’expansion des projets écocides.

Source illustration: tvlux, Arlon : La briqueterie veut déménager et urbaniser son site, 06 novembre 2019

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Les Oiseaux Parlent Aux Oiseaux – De Quelques Couleuvres Du Parti Des Cravates

À lire sur le site – le Mot : Lame

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XaR – EXTINCTION REBELLION ARLON & REGION

Constitué en novembre 2019, XaR manifeste son entier soutien à la ZAD de la Sablière.
Par son action et son expérimentation, la ZAD nous invite à
1/ questionner notre mode de développement
2/ mobiliser largement pour un changement fondamental.

EXTINCTION NULLE PART, RÉBELLION PARTOUT !

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L’action des zadistes : une opportunité de remise en question

Réflexion de Brigitte Pétré, ancienne administratrice d’IDELUX

En 2017, Idelux a informé son conseil d’administration, dont je faisais partie, qu’il souhaitait acheter la Sablière à la Ville d’Arlon, pour les raisons déjà évoquées: besoin de place pour les petites entreprises afin de ne pas manger des terres aux agriculteurs, création d’emplois, sols pollués qui seraient décontaminés, zone périurbaine de peu d’intérêt… Toutes les qualités d’un bon projet.

C’était en 2017. Il y a seulement 2 ans. Il y a déjà 2 ans…

???? En quelques années, les projets qui verront le jour à court, moyen et long terme se sont multipliés sur Arlon: pseudo éco-quartier à Schoppach, transformation du site de la briqueterie en nouveau quartier, golf au Bois d’Arlon, sans oublier les 27ha de Seymerich où la ville envisage 700 logements… Et bien sûr le zoning de Sterpenich dévolu à de grandes enseignes et des activités récréatives ou encore le projet de nouveau centre commercial avenue de Longwy, tandis que le centre-ville continue de se vider…

???? En quelques années, le changement climatique s’est accéléré et ses effets se font sentir chaque jour. Les rapports scientifiques se succèdent, accablants, pour alerter, dénoncer un changement bien plus rapide que prévu, nous exhorter à prendre des mesures immédiates pour stopper l’effritement du vivant et l’effondrement des sociétés .

???? Nous sommes nombreux, ces dernières années, individuellement, à changer notre alimentation, manger moins ou plus de viande et de poisson, acheter local et sans emballage, utiliser le vélo plutôt que la voiture, décider de posséder moins, envisager des alternatives à l’avion, voire questionner le sens de notre métier… J’en fais partie. La plupart de mes actes passent, plus qu’avant, par une réflexion sur leur impact écologique et social. Je ne crois pas, je ne crois plus, au dogme «plus de croissance, plus de technologie, plus de marché susceptible de résoudre tous nos problèmes».

☀️ Face à la question climatique, il est fréquent que la responsabilité soit renvoyée au citoyen-consommateur. Oui, il faut faire sa part, mais les gestes individuels, même radicaux sont loin d’être suffisants, car «nous dépendons tous d’un cadre socio-technique, qui nous dépasse, fondé sur la consommation massive d’énergie» (Paul Jorion).

???? La dynamique économique et la création d’emplois de proximité sont nécessaires, mais une prise en compte de plus en plus importante de la limite de nos ressources naturelles, du changement climatique et des contradictions de notre économie fondée sur une croissance sans fin s’impose progressivement à tous. A Arlon, l’action des Zadistes sur le site de la Sablière est une formidable opportunité de se remettre en question. Au-delà de la question et de la préservation de la biodiversité sur ce site précis, c’est un déclencheur pour repenser notre développement local. Et, plus largement le développement économique voulu par Idelux sur l’ensemble de la province.

↗️ Oui, en 2 ans ma réflexion et mon positionnement ont évolué. Ceux des bourgmestres et présidents d’intercommunale peuvent aussi changer. Espérons-le. Les Zadistes, eux, ne se trompent certainement pas de combat et Notre Dame des Landes a démontré que des combats «illégaux» amènent parfois les décideurs à changer de position.

«La biodiversité, nous en faisons partie : la nature, c’est nous. Nous ne sommes pas à côté d’elle. Dès que l’on admet cela, on comprend que détruire les écosystèmes revient à s’auto-agresser, qu’opposer la protection de la nature d’un côté à la création d’emplois et au court terme économique de l’autre est d’une totale stupidité». Gilles Bœuf, biologiste, ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, in Le Monde.

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14 bouts de bois, des barricades et quelques paroles sur la ZAD d’Arlon

Communiqué des Dodos

Scandez « zad partout », tant que les terres se goudronnent et que les arbres brûlent.

A la zad de la sablière d’Arlon, sous un arbre qui protège de la pluie, quelques phrases sautèrent à la tête comme des principes. Les journalistes sont déjà venus, la social-démocratie ne peut rien pour nous, et nos cœur réclament des justifications qui n’appartiennent pas à leur langage. Sachons dire un peu ce qui a les traits de notre puissance.

§1 Au royaume du monde marchand, les territoires sont aménagés selon les exigences du développement – les exploitants du vivant sont nombreux et il est bon de les reconnaitre.

§2 A chaque coin de ville et de campagne rôde le marchand et son fer dur de sable et de ciment. Il fait sien les bouts de terrain  qu’il convoite ; le grand projet et les milles projets de la société vendent la même réalité.

§3 Zoning, aéroport ; éco-quartier et autres faux semblant du durable… Leurs arguments ne convainquent pas. De leur discours suinte toujours l’ignoble règne de l’état marchand et de la propriété privée.

§4 De la nature et du vivant, il s’en accommode sans grande peine – sa courbe axiologique s’étend vers le mort. Le dégénéré dans sa brillance cristalline est sans cesse le produit fini d’une étendue en chemin vers son accroissement de l’artifice, du semblable, du vide, de la non-vie.

§5 Le règne géologique des territoires aujourd’hui, ce sont les insectes fossilisés dans le béton, et les arbres en pergola neuve chez monsieur le ministre.

§6 Soyons clairs : le marchand règne sur la non-vie, il mutile nos forêts, nos corps et nos esprits, et éprouve sa totalité dans le quotidien politique de nos sociétés.

§7 Nous sommes gouvernés par autrui – nos cœurs ne régissent pas nos actions, nos poumons respirent de l’air sale, et nous ne goûterons bientôt plus les forêts qu’à travers la télévision.

§8 Si ce n’est à de rares instants, nous n’avons sensiblement pas contact avec ce qui fait la qualité du monde vivant ; le quotidien éborgné se borne dans la triple entente « travaille, consomme, vote ».

§9 Mais à la lisière de quelques bocages et forêts, les pelleteuses et promoteurs ne rentrent plus. Les cravates rencontrent la nature armée qui sait se défendre.

§10 A Arlon, on a creusé, érigé, planté les barricades ; on n’a pas désappris la richesse de l’humus ; on a pensé qu’il ferait bon vivre ici et que, libertaires des bois, on saurait comment habiter le monde.

§11 On n’oublie pas qui sont nos ennemis, les expropriateurs du monde sauvage. Une intercommunale arlonaise achète 30 hectares de forêt à haut intérêt biologique pour en faire un zoning industriel. Ce n’est pas neuf ni singulier dans le monde du capital.

§12 Ce mode de développement systémique et généralisé s’en prend à chaque parcelle du monde et de la société – il agit à travers les têtes et on voit poindre sa mécanique jusqu’au plus près de chez soi.

§13 Réagir à chaque coin de rue où il veut apparaitre, ne pas le laisser atteindre son voisinage – le sentir parmi nous et ne pas tolérer son odeur. Nous voulons pouvoir respirer encore dans les espaces auxquels nous sommes attachés.

§14 Le monde marchand brutalise et trahit les liens affectifs. Que ce soit avec autrui, un espace ou un objet culturel. Il ne supporte pas le tranchant de notre vécu, et lui substitue, comme au reste du vivant, sa couverture homogène prête au calcul et au contrôle. Mais les racines sensibles de ce qui conserve notre amitié avec les arbres se dresse instinctivement contre la stupidité d’un zoning industriel.

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ICI, NOUS AVONS UN GOUVERNEMENT #ZadPartout

À lire sur le site – le Mot : Lame

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Poésie // ZAD : Et Que L’œuvre Fasse Monde !

À lire sur le site – le Mot : Lame

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ZAD d’Arlon : le zoning est annulé

À lire sur le site – le Mot : Lame

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Ce que nous avons vus à Arlon

À lire sur le site – le Mot : Lame

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Chez Idelux l’heure est au greenwashing

Contre-communiqué de Deep Green Resistance Belgique

Suite à l’occupation de la Sablière de Schoppach, IDELUX publie un communiqué (https://bit.ly/36f35Uj): mensonges et sophismes abondent. Incapable de voir au-delà d’un inutile développement économique, IDELUX semble frappé de cécité quant à son impact environnemental. Faudrait-il expliquer à ces entrepreneurs attachés à l’environnement que, pris sous n’importe quel angle, bétonner plus de 25 hectares de forêts est nécessairement négatif pour la biodiversité ? Doit-on leur expliquer l’impact de l’artificialisation des sols ?

Il semblerait. Venons-en donc au communiqué.

« C’est la première fois, en presque 60 ans d’existence, qu’une opposition à un projet de développement se fait de manière aussi inacceptable et violente » : Violence. Le mot est tombé. L’argumentation débute donc par un non-argument. Nous vivons une époque où anéantir des hectares de forêts, saccager l’habitat naturel de plusieurs espèces, participer activement à la destruction de la biodiversité ne semble pas violent. Briser quelques vitrines, écrire quelques tags si. Personne, pourtant, n’a été blessé. Il faudra voir si l’État, à travers sa police, restera lui aussi non-violent face aux écologistes et riverain⋅e⋅s qui veulent défendre leur nature de la bétonisation.

« Les « amis » des sablières, venant essentiellement de la région bruxelloise mais aussi de France […]. » IDELUX s’éloigne ici du sophisme pour enfin parvenir au mensonge. La majorité des occupant⋅e⋅s étaient Wallon⋅ne⋅s. Les riverain⋅e⋅s sont impliqué⋅e⋅s dans le projet. Plusieurs dizaines d’entre elles⋅eux étaient présent⋅e⋅s lors des premiers jours de l’occupation. Iels proposent notamment ce samedi une balade guidée dans les bois et prairies de Schoppach. https://www.facebook.com/events/2388894674712597/

« […] pour y dénoncer le développement d’une zone d’activités artisanales. » Artisanal passe mieux qu’industriel auprès du grand public. Ce seront des PME, tout va bien ! Évidement qu’une petite entreprise semble, proportionnellement, moins nuisible qu’un centre commercial ou une multinationale. Mais il n’y a pas de différence essentielle. Au sein d’une PME ayant des activités artisanales, on travaille aussi pour produire de la richesse. Pour participer à la croissance. Pour permettre la consommation. On ne produit pas pour ses besoins, mais pour créer des marchandises. L’expression « activité artisanale« , connotée positivement, plaît aux communicants.

« […] reconversion de ce qui est en réalité une friche faisant l’objet d’un projet de dépollution […] » Doit-on vraiment expliquer que s’il ne s’agissait que d’un projet de dépollution, l’occupation n’aurait sans doute pas lieu ? Très bien. Dépolluons. Pourquoi réparer les destructions humaines s’accompagnerait nécessairement de bétonisation et de la création d’un zoning ? C’est la reconversion qui pose problème. Reconversion devant être comprise comme un euphémisme, pour parler de bétonnage et de coupes rases.

« Être à l’écoute des observations des riverains, des recommandations des autorités locales, des impositions des administrations permet de faire évoluer positivement des projets dans le respect de chacun et de l’environnement. » Les projets immobiliers pullulent aujourd’hui à Arlon au mépris de l’opinion des citoyens (voir: https://bit.ly/2NmkIca). La Sablière est un symbole. C’est à un rapport au monde que les occupant⋅e⋅s s’opposent. Quand l’heure est à la reconstruction, chaque destruction semble intolérable.

Posted in Deep Green Resistance Belgique.