Jeudi 24 septembre de 16 à 22h
Au DK, rue de Danemark 70b à Saint-Gilles
Au départ il y a une proposition : celle de superposer à la cartographie du pouvoir notre propre cartographie.
Celle de redéfinir par nos usages les lieux que nous fréquentons, que nous habitons.
Les lieux où vivent nos ami.e.s.
Partout où le pouvoir dit : « Ceci est un terrain vague où bâtir un eco-quartier » de répondre : « Non, ceci est une sablière où vivent des hirondelles et des milans noirs, où jouent nos enfants, où je viens me ressourcer après une journée de travail. »
Faire un autre usage du monde que celui que nous imposent les puissants. Un usage du monde toujours à définir, toujours à défendre, toujours à étendre.
Et le faire depuis là où nous sommes.
Puis, de mettre en réseau ces lieux, ces mondes, pour nous rendre plus puissants collectivement. Pour nous rendre moins disponibles au monde de l’économie marchande. De rendre plus aisé ce choix qui nous traverse toutes et tous : « quelle vie veux-t-on mener ? »
Maisons du peuple ou bibliothèques, ZAD ou centre sociaux, universités nouvelles ou grands bois communs, jardins collectifs ou théâtres autogérés, maisons d’édition ou médecines du peuple ; tout importe tant que tout cela peut faire pays.
Tant que tout cela nous rend plus libres.
Mais comment rendre compte de l’avancé d’un tel pays ? Les réseaux sociaux censurent de plus en plus toutes voix alternatives en plus de fournir aux services de renseignement les informations nécessaires au fichage de celles et ceux qui rêvent. La presse belge nous a quant à elle prouvée qu’elle est tout à fait capable de nier n’importe quel événement qui remettrait en cause l’ordre dominant. Quant au débat politique, il se cantonne aux gesticulations grotesques des quelques chefs de partis qui tentent péniblement et contre toute logique de former un gouvernement.
Depuis l’expérience du Sablier, journal de la ZAD d’Arlon, l’envie de tenter l’expérience de journaux papier faits par nous et pour nous, nous est venue en tête. Nous vous invitons ici à continuer avec nous cette aventure dont Saint-Gilles sera le lieu du second chapitre.
Nous voudrions parler avec vous de presse sauvage. D’une presse qui dit : « L’intéressant c’est nos vies. L’exceptionnel est ici. La magie se rencontre au coin de nos rues. »
De comment l’éclosion sauvage de tels journaux créerait un réseau d’information et de partage de savoirs propres à nous rendre moins vulnérables aux récits tronqués par la presse officielle.
Ce concept, encore balbutiant, ne demande qu’a s’étoffer par la participation d’autres formes-de-vie.
Cet événement, outre les débats formels et informels qui l’émailleront, nous permettra d’imprimer le numéro 0 du Bulletin Communal, presse sauvage de Saint- Gilles.
Participation : 2 euros.
Pour aller plus loin : https://mot-lame.com/eloge-de-la-presse-sauvage.html
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16H – Ouverture
17H30 – Introduction à la presse sauvage
18H30 – Débat : les presses sauvages comme moyen de faire pays dans le pays
20H- Lecture de poésie + scène ouverte ( ramenez vos textes et vos instruments si vous souhaitez participer)
22H – fin de la journée.
( ATTENTION DU CINÉMA SAUVAGE EST SUSCEPTIBLE D’APPARAITRE)
Lien vers l’évènement FB