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Éloge de la presse sauvage

À lire sur le site – le Mot : Lame

Posted in le Mot : Lame.


ZAD : dernière chance pour l’écologie ?

Les ZAD (Zones A Défendre) ont beaucoup à nous apprendre. Sont-elles le dernier moyen efficace pour lutter contre la destruction du monde ? On prend le temps d’y réfléchir en découvrant la ZAD d’Arlon en Belgique.

VIDÉO

???? Texte de la vidéo

???? Pour aller plus loin :

➡️ La carte des luttes territoriales en France (Reporterre)

➡️ L’équivalent en Belgique : Occuponsleterrain.be

➡️ Rejoignez la ZAD d’Arlon (ils ont besoin de renfort)

➡️ Oubliez les douches courtes (Derrick Jensen)

➡️ Comment lutter ? (Le Biais Vert)

➡️ Effondrement (Partager C’est Sympa)

➡️ ZAD, une vie à défendre

➡️ NDDL : que reste-t-il des idéaux de la zad ? (France 24)

➡️ ZAD : les nouvelles luttes écolo (Médiapart)

➡️ Marketing vert (Cash Investigation)

➡️ Les scientifiques appellent à désobéir (Le Monde)

➡️ La ZAD de la Dune expulsée et brulée en plein confinement (La Relève et la Peste)

➡️ De l’urgence de débattre au sein du mouvement écolo (Reporterre)

➡️ L’enquête de Médor sur la Zad d’Arlon

Posted in Le Biais Vert.


Des nouvelles de la Zad d’Arlon

Cela fait bientôt 8 mois que la Zone à Défendre d’Arlon (ZAD) a vu le jour afin de faire face à la destruction d’une ancienne sablière.
Cette forêt abritant une zone naturelle répertoriée de grand intérêt biologique devait être détruite au profit d’un énième projet de zoning industriel.

Le fait de venir s’installer directement sur la zone menacée était apparu comme le moyen le plus efficace pour bloquer concrètement la destruction permanente de tous les espaces vivants sur terre. Après un an de manifestations pour le climat, il a fallu laisser la place à l’action!

En huit mois d’occupation, la zone a bien évoluée. Les habitant.e.s ont construits plusieurs cabanes pour pouvoir survivre à l’hiver, dont une située à près de 15 mètres de hauteurs ! Avec l’arrivée du printemps et du confinement, c’est surtout du côté de la vie en collectivité que de grandes avancées ont été menées.
Un journal interne, une bibliothèque et même un petit cinéma plein air ont vu le jour !
Le nord de la ZAD, une zone extrêmement bien protégé de toutes offensive policière à vu un magnifique potager pousser entre ses murs.

Comme nous l’avons souvent entendu cette hiver sur la zone : « ZAD d’hiver, au printemps sera déter! »
C’est donc le moment de s’y rendre pour y donner un coup de main, faire de nouvelles rencontres ou juste, profiter de la nature.

Suivez directement leur page Facebook pour être tenu au courant (Zablière – Zad d’Arlon) ou leur site (https://zabliere.noblogs.org/)

Posted in Bruxelles Dévie.


L’artificialisation des sols est la principale cause du déclin de la biodiversité en Belgique

[DÉCRYPTAGE par IRRUPTION WebMédia Engagé]

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Selon le dernier Rapport National sur la Biodiversité sorti en 2013 : « la conversion des terres, que ce soit à des fins urbaines, industrielles, agricoles, touristiques ou de transport, est sans nul doute la principale cause du déclin de la biodiversité en Belgique. Elle entraine la destruction, la dégradation et la fragmentation de tous les types d’habitats. » (1)

Ce déclin de la biodiversité s’inscrit dans un contexte mondial. La Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services écosystémiques (IPBES) indique que « la nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier ». (2)

A cette échelle, une large étude constate en Wallonie que 31% des espèces animales et végétales étudiées sont menacées de disparition. Plus de la moitié des espèces de poissons, reptiles, papillons de jour et libellules sont en situation défavorable. (3) Les 75 espèces d’oiseaux communs au territoire wallon ont perdu en moyenne 31 % de leurs effectifs entre 1990 et 2017 (4).

Évidemment, l’artificialisation des sols n’est pas le seul facteur qui amène à ce déclin conséquent de la biodiversité. Cependant, alors que l’impact de ce phénomène est prédominant, d’autres causes comme le réchauffement climatique ou l’utilisation de pesticides connaissent souvent une mise en lumière parfois plus importante concernant leur impact sur la biodiversité.

Alors que les gouvernements flamand et wallon projettent un « stop au béton » définitif d’ici la moitié du siècle (2040 pour le sud du pays ; 2050 pour le nord) (5), force est de constater qu’il devient urgent de « ralentir le train ». Cependant, au vu de la volonté de certains pouvoirs (publics ou privés) de continuer l’étalement urbanistique sur des terres toujours vierges et/ou riches en biodiversité (ex : prison de Haeren, sablière d’Arlon, …), il devient primordial de s’opposer concrètement, voir frontalement, à ce genre de projet.

Reportage

Liens utiles:
Occupons le terrain
Zablière – Zad d’Arlon
Le Biais Vert

Sources :

1) Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique – Biodiversité 2020 (Actualisation de la Stratégie nationale de la Belgique)
2) IPBES. (2019). Communiqué de presse: “Le dangereux déclin de la nature : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère”.
3) “Rapport sur l’état de l’environnement wallon » (2017)
4) DIRECTION DE L’ETAT ENVIRONNEMENTAL. “Evolution des populations d’oiseaux communs (2018)
5) Le Soir – « La Belgique freine sa folle expansion urbaine »

Posted in IRRUPTION - Webmédia Engagé.


Message reçu d’un riverain qui lutte pour préserver Schoppach

Bonjour, certains le savent déjà, d’autres peut-être pas encore : le sort de Schoppach, d’Arlon et plus largement de la Wallonie sera au cœur d’un dossier de 5 pages qui paraîtra dans Le Vif L’Express de ce jeudi (30 janvier), consacré à l’essor des projets immobiliers et des problèmes qu’ils posent au niveau du cadre de vie. Avec des éclairages édifiants d’experts extérieurs renommés sur le cas d’Arlon et de Schoppach.

Merci c’est grâce à vous tout ça.

Posted in Soutiens individuels.


Soutien gastronomique à la Zablière

Tous les vendredis (ou presque), GEORGES PIRONET nous apporte de délicieux plats (dont ceux sur les photos), qu’il cuisinent avec soin ! ????

Par soucis de cohérence vis à vis de leur engagement envers la protection de la nature et leur volonté de réduire leur empreinte carbone, les zadistes sont le plus souvent végétariens/végétaliens.

Dès lors les plats cuisinés sont tous VEGAN, avec la majorités des aliments de saisons et épices provenant du marché bio d’Arlon et autres commerces bio locaux en circuit court.

Vous pouvez vous régaler avec les yeux ou vous remémorer des plats dégustés en cliquant ici.

Merci encore Georges????

(les légendes sont sous les photos)

Posted in Soutiens individuels.


Une forêt qui se mange et se régénère

Tiens, à la place d’un zoning industriel …

Une partie de la forêt de la Sablière qui serait comestible, un bon projet ?
Pour tout le monde, le vivant et la planète ?

C’est en tous cas, ce qui est projeté à Lobbes, commune au sud-ouest de Charleroi, et ce qui nous a été proposé par un de nos soutiens.

Qu’en pensez-vous ? zad-arlon@protonmail.com

Posted in Suggestions.


Message de soutien de Nat Rb

Chers Zadistes,

J’avais besoin de vous dire

que vous êtes admirables,
que vous êtes merveilleux,
que vous êtes vaillants et courageux,
que vous êtes de l’espoir,
un joyau pour la Nature et pour les Zumains.

Je suis ici, sous mon toit magique,
je décide de rester là pour veiller sur ma jeune pousse.
Mais mon cœur ce matin, désire vous dire à quel point,
il aimerait être là avec vous!
Que la tendresse vous accompagne,
Que la force vous habite,
Que le partage continue de vous guider.

Je vous envoie à tous, aussi nombreux soyez vous,
tout l’amour d’un humain non mutant.
Une zumaine qui vous suit de tout son cœur.
Et qui a besoin de vous dire

MERCI

Posted in Soutiens individuels.


Communiqué de XaR suite à un article paru dans La Meuse …

Le journal La Meuse publie un article dans son édition de ce jour (16/01) à propos de la possible expulsion de la ZAD. XaR tient à rectifier les données et interprétations fournies par le journaliste (que nous invitons d’ailleurs à diversifier ses sources).

XaR (Extinction rébellion Arlon & région) est un collectif local indépendant de la ZAD qui, toutefois, a manifesté son soutien à l’occupation de la Sablière dès son début.

Et c’est précisément comme expression de ce soutien et en vue d’une large mobilisation que XaR organisera, le jour de l’expulsion, 2 manifestations pacifiques auxquelles sont invité.e.s tou.te.s les sympathisant.e.s: une manifestation à proximité de la Sablière en début de journée et un rassemblement à partir de 17h sur la place Léopold à Arlon. Les discussions avec les autorités de police sont en cours concernant ces mobilisations.

Les 2 manifestations ont pour but, non pas, comme écrit dans l’article, de « préparer la réoccupation » (ce choix appartient aux occupants de la Sablière) mais d’exprimer envers les autorités le soutien populaire à la ZAD et à ce qu’elle représente.

Enfin, ces deux manifestations organisées par XaR le jour de l’expulsion, ouvertes à toutes et tous (si d’autres collectifs souhaitent se joindre à nous, ils sont les bienvenus), n’ont aucun lien avec la balade initiée par un riverain, ce samedi 18/01, dans les rues du quartier de Schoppach.

NB: pour être complet dans les rectifications et par soucis de précision, l’huissier qui va intervenir une deuxième fois ne donne pas « un délai de 5 jours aux zadistes pour faire leurs bagages »; il signifie, par exploit affiché « sur la façade » (c’est textuellement dans la loi) la date effective de l’expulsion, avec un préavis minimum de 5 jours ouvrables. Ce n’est pas la même chose.

Posted in XaR.


ZAD D’ARLON : TOUS ET TOUTES AUX BOIS !

Le photographe Luttographie de Lille Insurgée a passé quelques jours à la ZAD d’Arlon. Voici le récit de son séjour.
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On entend souvent parler de Bure, Sivens ou encore la célèbre Notre-Dame-des-Landes. Ces Zones à Défendre sont rendues célèbres par des individu.es venant s’opposer aux projets industriels initiés par des politicien.nes souvent vendu.es au capital. Je me suis rendu sur la petite dernière, la ZAD d’Arlon ou de Schoppach, encore appelée la « Sablière ». J’ai partagé pendant deux jours la vie des zadistes. J’ai partagé de nombreuses conversations sur la vie qu’ils et elles ont choisi de mener ici. A la chaleur du feu, des débats politiques. Autour d’un café ou d’une bière, on imagine le monde qu’on voudrait pour demain. Dans le froid de la forêt, on le construit.

Les propos qui pourront être retranscrits ici n’engagent que les auteur.es. Qu’ils/elles soient riverain.es ou zadistes, aucun mandat n’a été confié pour qu’une personne s’exprime au nom d’un collectif.

Comment Arlon est devenu une Zone à Défendre ?

30 hectares. 300 000 mètres carrés. Soit 42 terrains de foot. C’est la surface de la ZAD d’Arlon. Ou plutôt, c’est la surface de forêt que le bourgmestre d’Arlon, Vincent Magnus, souhaite raser pour permettre la construction d’une zone dédiée au commerce pour les PME. Le chantier est censé être offert à IDELUX, dont les statuts restent un peu flous, mais qui serait une association intercommunale à but lucratif. Mais plus qu’une forêt, c’est tout un écosystème qui est mis en danger. Sous les arbres cinquantenaires, c’est un sol sablonneux abritant de nombreux êtres vivants en voie de disparition.

La mobilisation pour défendre la Sablière a été en partie impulsée par les habitant.es de cette ville. Acculé.es par les projets de grandeur de Vincent Magnus qui prévoit 5 grands sites de construction, des habitant.es, sûrement avec une pointe de naïveté, demande qu’il y ait la construction d’une ZAD, en plus des marches symboliques et des pétitions. La Zone est occupée depuis le 26 octobre, et continuera à l’être, jusqu’au retrait du projet.

Il m’appelle quelques jours avant. « Mec, on va à la ZAD d’Arlon ? T’as une caisse ? ». Bon, le gars, il est jamais allé en ZAD. Il voudrait rejoindre l’occupation en plein mois de décembre, entre les fêtes, dans le froid et l’humidité.
Je fais rien de mes vacances, les grèves et mobilisations sur la réforme des retraites tournent un peu moins bien, et au final l’idée me plaît bien. Trois coups de téléphone plus tard, j’ai une voiture. On peut y aller. « Et on y va pour écrire un article, ils en ont besoin en ce moment ». Je fais mes petites recherches sur Internet. Je vois le drame écologique qui se prépare. Et aussi le traitement médiatique du bourgmestre Magnus : « casseurs, vagabonds, terroristes ». Ouais alors, il faut vraiment y aller.

Quelques heures de route plus tard, nous voici devant l’entrée d la ZAD. On s’enfonce de quelques mètres dans la forêt. Rapidement, un groupe sort du bois. « On fait comment pour rejoindre la ZAD ? – Suivez les gilets jaunes ! ». L’hommage nous fait rire. Après avoir enjambé quelques barricades, on arrive sous une grande tente. Plusieurs dizaines de personnes sont là, autour d’un feu à chanter, certain.es préparent le repas du soir, d’autres débattent ou prévoient les activités du lendemain.

Rapidement, quelqu’un vient vers nous, on se présente en tant que « média indépendant ». On nous invite à nous asseoir et à faire comme chez nous. On sort une bière, quelques personnes viennent la partager, on échange, dans la simplicité. On parle de la situation ici, de la répression policière française, et on compare nos keufs, les Belges étant bien moins violents physiquement que les Français. On parle aussi des gilets jaunes, de l’espoir qu’on y a vu. On part se coucher dans la voiture, histoire de ne pas trop les déranger.

On sort de la voiture le lendemain matin. Dans le froid. On entre à nouveau dans la forêt. On voit les barricades, de jour cette fois. Et aussi beaucoup de banderoles suspendues dans les arbres. On prend un café avec les ZADistes. « Vous avez dormi où cette nuit ? -Ben, dans la voiture- Mais vous êtes fous, on aurait trouvé une solution à la cabane ». La cabane, notre guide nous y amène. Je vous donne pas les plans de construction, mais on y vit bien. Il nous emmène dans la forêt de tentes. Plusieurs dizaines de tentes sont installées là, depuis le premiers jour. Certaines sont occupées, d’autres le sont temporairement, pour les gens de passage. Puis, il nous guide vers un endroit appelé « Le Nord ». Un coin de la ZAD complètement défriché, où s’est installée la dernière barricade avant l’évacuation définitive. Sur une falaise, « Le Nord » fait face aux locaux d’Idélux, le propriétaire du terrain occupé. On retourne vers la cantine, principal lieu de vie, histoire de se réchauffer un peu autour du feu. On nous propose de jouer à un jeu de rôle, comme un jeu médiéval. Keufs contre zadistes. L’idée est marrante. On veut bien jouer, mais on aimerait prendre des images. Une zadiste nous propose de jouer le rôle des journalistes présents. Vendu ! La fausse évacuation a lieu. Les flics ont gagné. La question vient rapidement : pourquoi ? Une faille ? Un endroit moins surveillé ? On réfléchit et on rectifie. On pose l’équipement photo et on prend des outils. On n’a pas envie d’être les yeux ou les bouches qui raconteront Arlon, on a aussi envie d’être les mains qui la construisent.
Consolider une barricade, réparer une tente, construire quelque chose avec des gens que tu ne connais pas, sans la pression productiviste d’un chef, c’est ouvrir des espaces d’échanges ou de rencontre.

On discute avec un type, en train de couper du bois pour pas cailler ce soir. Notre conversation s’enclenche sur la possible dominante idéologique présente dans la ZAD : « Je pense qu’on peut dire qu’il y a ici plusieurs groupes affinitaires, mais y’en a pas un qui domine vraiment. Certain.es disent que ce qu’on fait ici, c’est du communisme, d’autres vont penser à l’anarchie, bien que j’aime pas trop le terme. D’autres encore parleront plutôt d’autogestion. On essaie de construire un autre monde, mais on est avant tout là pour défendre la Sablière et c’est ça qui nous réunit ».
Quelques heures plus tard, un couple sexagénaire arrive sur un lieu de vie de la ZAD : « On pourrait avoir un peu d’aide, on vous a ramené un peu de nourriture ». Un groupe se bouge. Nous aussi. 5 ou 6 caisses remplies de nourriture nous attendaient à l’entrée de la Sablière. Ils/Elles sont invité.es à prendre un café. Iels précisent qu’iels n’ont que quelques minutes. La couple restera plus d’une heure. Notre première question : « Pourquoi ? Pourquoi ces caisses de denrées alimentaires ? – Parce que c’est normal. C’est bien ce qu’ils font ces jeunes. Quand il y aura du béton partout, on fera quoi ? C’est notre façon d’aider. On a tout, une famille, une maison, une retraite, un chien, mais on n’a plus l’énergie. Alors on roule souvent 120 kilomètres aller-retour pour les aider. C’est un minimum ».
Le soir tombe rapidement. On cesse les activités, on se réunit autour du feu. On pense partir sur une soirée de soutien, à Namur. Certain.es iront. D’autres partiront autre part. Un partie conséquente restera sur place, finalement. Autour du feu, on refait le monde, une fois de plus. Et puis, une guitare sort de l’ombre, on joue, on chante. On chante le conte de l’huissier venu présenter l’ordre d’expulsion. La soirée se termine avec une bonne humeur contagieuse dans la Cabane.

Je me réveille assez tôt le lendemain matin. Je suis le premier levé pour dire vrai. Je fais un tour du lieu occupé, seul. Je découvre cet environnement boisé, calme. Le givre s’est posé sur la mousse qui recouvre des arbres impressionnants. J’ai compris à ce moment là pourquoi ces militant.es se battent. A l’entrée de la ZAD, je tombe sur une dizaine de sacs remplis de provisions. Des gens ont laissé ça là, sans doute en solidarité. Une militante me rejoint à la Cantine. On discute un peu, d’elle, de son parcours, de son arrivée ici. On parle aussi de l’organisation sur place : « Au début, on faisait des AG, assez régulièrement. On avait un problème, on en discutait en AG. Aujourd’hui, on en fait beaucoup moins. On fonctionne un peu en petits groupes. Un groupe va prendre une initiative, elle communique à l’autre. L’idée, c’est qu’on soit cohérent. Il reste la problématique du sexisme. On essaye de lutter contre ça mais on est quand même concerné.es». Un peu comme dans toute forme de société en réalité. On part faire quelques achats dans Arlon. On s’arrête prendre un café dans un bar. On parle des syndicats, des mobilisations françaises et belges. On imagine aussi des alliances qui pourraient se former entre Lille et Arlon. 3 heures de route, c’est pas si loin, non ?
C’est vrai qu’il faut les conduire, qu’il faut un minimum de moyens, pour l’essence par exemple. Mais quand on voit ce pour quoi iels se battent, ça vaut vraiment le détour. Juste aller passer quelques jours, donner un coup de main ou venir pour discuter. Et puis, le soutien, c’est possible de le faire à distance. Se renseigner, en parler autour de nous, rendre cette occupation plus visible qu’elle l’est déjà. Et puis, pourquoi ne pas imaginer un comité de soutien local, ici à Lille, dans le but de récolter des fonds pour que la ZAD puisse perdurer dans le temps. Il s’agit également d’être nombreux sur la zone quand la police fédérale pointera le bout de son nez pour déloger celles et ceux qui se battent pour le vivant, dans un monde où les ressources naturelles sont détruites sous du béton ou sous des pesticides, où des continents avec toute sa biodiversité sont rongés par les flammes, où la moindre parcelle de terre doit être rentable.

« Ils ont répandu le sang un peu partout sur ton sol,
T’ont recouvert de ciment, jusqu’à étouffer ton sort
Ont empoisonné ton air, souillé tes océans,
Tes rivières et tes mers et ont vampirisé ton sang
Ils ont fracassé tes saisons, déréglé ton climat,
Ils ont coupés l’horizon avec du béton dégueulasse,
Ils ont exterminé ta faune, racheté ta flore,
Sous-estimé ta force, pour nous condamner à mort »

Partout où il y aura du béton, nous serons là. Se battre. Pour le vivant. Pour l’avenir. ZAD partout.

Posted in Lille Insurgée.