CITOYENNES, CITOYENS, soyons rassurés : Magnus sait que pour sauver le vivant sur la planète (dont l’humanité) « il faut faire quelque chose maintenant ». Bref, … quelque chose … et puis aussi « faire des compromis » pour les entreprises. Un programme bien étoffé !
« Notre commune a compris qu’il était important pour elle de préserver son environnement, qui est une de ses richesses », renchérit-il. Pas facile, celle-là !
Tentons de décrypter : alors que la bétonisation à Arlon est en marche depuis plus de 40 ans (et que les travaux ne s’achèveront pas avant une décennie) ; qu’il y a 4 projets de destruction de la nature en cours ou projetés (‘Ecoquartier’, Briqueterie et un terrain de golf, en plus de la Sablière) ; que pas moins de 500 nouvelles places de parking sont prévues pour Schoppach ; que de nouvelles routes seront nécessaires pour absorber autant de passages ; de quel environnement peut-il bien parler ? On me le souffle ici à l’oreille : l’environnement entrepreneurial et du capital …
Ensuite, Magnus, comme son ami Collard, directeur d’Idelux, nous ouvre les yeux. Du premier, on retiendra que la Sablière est une « friche industrielle polluée » ; du second, que « l’ancienne sablière n’est pas un bois mais une ancienne carrière qui souffre de pollution, destinée à accueillir de l’activité économique. ». La nature a-t-elle repris le dessus, se soigne-t-elle d’elle-même, une véritable forêt s’y est-elle développée, qu’il s’agit en réalité d’une pure ILLUSION : il n’y a rien d’autre qu’une friche à l’abandon (ou de l’argent qui dort). La raser va remédier au problème de pollution (sur quelques ares seulement) et de manque à gagner. Et leur permettra de restaurer de la biodiversité. Bref, des magiciens !
Et heureusement que Natagora et le DNF les conseillent. Les premiers racontent que certaines espèces menacées pourraient être protégées … le long de l’autoroute (nada pour le reste). Et le DNF ? Cette administration est à la protection de l’environnement ce que le PS est au néo-libéralisme : le gestionnaire d’une crise s’aggravant.
Enfin, sa définition de la démocratie participative est unique au monde : c’est lorsque « des personnes reçoivent mandat du peuple pour les représenter ». Autrement dit, la participation, c’est quand nous allons voter une fois tous les 6 ans. Alors « la démocratie a parlé ». Qu’elle se taise ensuite !
Peuvent aller se rhabiller, les citoyens qui l’ont interpelé plus d’une fois au conseil communal ainsi que les 12.490 signataires (au 11 décembre) de la pétition ‘Contre la destruction de la Sablière, sa faune et sa flore’. Et attendre les prochaines élections pour « participer ». Quand la Sablière aura été rasée?
