Il y a tellement d’amour tu
qui crépite dans le feu
autour de nous
réunis
les ombres et la vie qui conspire
La silhouette d’anciennes casernes
colonisées par les arbres
et l’espoir tapi dans le silence
Le temps attend son heure
et nous attendons avec lui
pétris de nécessité
et de ces accolades
qui traversent les siècles
La nuit à beau tomber
il y a de la relève
reflétée dans les flaques
des étoiles noyées
et nous levons nos verres
à la grandeur humaine
cachée dans les maquis
Le ciel que nous voyons
grâces à quelques étoiles
noyées dans l’eau boueuse
que laissent les machines
recouvre de cotons
nos peaux
écorchées et trempées
des larmes de ce monde
Nous serons là demain
échos d’un autre monde
immobiles dans le vent
en se tenant la main
Il y a dans ce silence
quelque chose du beau temps
qui n’en peut plus d’attendre
et dans les yeux qui brillent
un peu de sauvagerie
tout simplement déboussolée
Le chemin dans le noir
nous ramène à nous même
animaux de raison
cherchant les lampadaires
nous fouillons les mémoires
où il reste des rêves