3 novembre 2020
Dans cet article et dans ce podcast (à partir de 1 min 55 sec), le bourgmestre Vincent Magnus oppose à notre occupation de la forêt de Schoppach les principes du respect de la propriété privée et de la démocratie. Alors, discutons-en !
Cela en est presque absurde de parler d’un état de droit dans un pays où presque toutes les manifestations se font actuellement interdire, nasser ou tabasser. Un pays où les mesures sanitaires décidées de manière anti-démocratique appauvrissent la population sans que cela n’affecte le pouvoir, préoccupé avant tout par la santé des entreprises. Un pays, où les sans papiers, même des enfants, et des jeunes qui ne portent pas le masque, peuvent se faire tuer par la police.
Non, nous ne vivons pas dans un état de droit pour toutes et tous. Nous vivons dans un état où les riches ont tous les droits. Votre état de droit, c’est avant tout celui de la propriété privée et du droit de s’enrichir par l’exploitation du vivant, humains compris.
Alors que dans la société pour laquelle nous nous battons, même les plus précaires seraient défendu.es, même les sans voix (animaux, végétaux, …) que vous exploitez sans état d’âme !
La caste dirigeante s’appuie sur de vieilles valeurs, un discours prêt-à-porter pour légitimer ce qui n’est finalement que l’usurpation d’une véritable démocratie, valeurs qu’elle bafoue en permanence pour empêcher que la contestation émanant des gens ordinaires puisse avoir un véritable impact.
En effet, quid des interpellations citoyennes et des pétitions contre la destruction de la Sablière ? Quid du fonctionnement opaque et anti-démocratique de l’intercommunale Idélux ? En réalité, le bourgmestre est très mal placé pour nous faire des leçons de démocratie.
Par ailleurs, Monsieur Magnus nous parle de vandalisme, là où nous voyons de l’art urbain.
Doit-on rappeler d’où vient la pratique des tags ? Alors que les médias dominants ne servaient que de porte-voix aux puissants, de nombreuses personnes dans les quartiers précaires se sont mis à utiliser les murs de leurs villes pour s’exprimer. Vaillant défenseur de la liberté d’expression, le peuple a des choses à dire. Vos médias ne parlent pas de leurs préoccupations, ils utiliseront donc les murs pour se faire entendre !
Finalement, qui est le vandale ? Qui veut bousiller des dizaines et des dizaines d’hectares de nature riche en biodiversité pour des valeurs abstraites telle que la croissance économique, que ce soit la Sablière ou pour le projet de golf, alors que tous les experts ne cessent de nous alerter qu’il est urgent de mettre fin à ces pratiques si l’on veut donner un avenir à nos enfants !?!
Vos projets, Monsieur le Bourgmestre consistent en la destruction massive du patrimoine naturel. Et nous serons d’accord avec vous au moins là-dessus : « abimer du patrimoine, c’est inacceptable », et le détruire, c’est bien pire !!
Nous espérons que vous finirez par comprendre que cette zone est riche en biodiversité, que votre béton ne sera jamais écologique ; et que vous mettrez fin à vos projets de vandalisme!